dimanche 19 avril 2009

Qui s'y frotte s'y pique !

Manger des orties, quelle drôle d'idée !
Et pourtant, en cuisine, l'ortie titille les papilles sans les piquer, parfume les plats avec douceur, se marie avec autant de bonheur en sucré ou en salé... bref une aubaine pour les cuisiniers en herbe !
Quelques petites précautions cependant :
- Recherchez la Grande ortie (Urtica dioica), celle que tout le monde connaît, pour s'y être frotté une fois ou l'autre. Elle pique, il est vrai, aussi, je vous conseille de prendre des gants. Gare aux confusions avec les fausses orties (dans la nature aussi, il y a des imposteurs !) : l'ortie blanche, rouge ou jaune, toutes de la famille des Labiées, mais n'ayez crainte, elles sont toutes comestibles. Ne cueillez que les sommités, c'est-à-dire les jeunes feuilles terminales. Le reste d l'ortie est fibreux, on en faisait du tissu et des billets de banque !


- Si vous la récoltez dans la nature, choisissez bien votre coin : attention aux endroits qui ont été désherbés chimiquement, les bords de route, les décharges... Le plus simple est de lui réserver un petit coin dans son jardin.


- Attention, l'ortie pique ! (une vérité de La Palice) Mettez des gants et, en cas de piqûre, frottez avec une feuille de plantain ou d'oseille préalablement malaxée.


- L'ortie perdra un peu de son piquant lorsque vous la plongerez dans l'eau, et sera sans risque pour l'estomac après cuisson.


ATTENTION ! L'image qui suit peut choquer certaines personnes sensibles !


Des poils d'ortie comme vous ne les avez jamais vus !

Y'en a plein ! Tout le long de la tige, sous les feuilles ! L'ortie en est couverte !
Et pas n'importe quels poils : cela ressemble à une ampoule médicale, la pointe se brise au moindre frottement et le liquide urticant contenu dans l'ampoule est libéré ! Un mélange d'histamine, de formiate de sodium, de sérotonine, d'acétylcholine... Une arme puissante !

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